Anarchronisme

13 Mai - 14 Juin 2015
Anarchronisme

Œuvres

L'installation Copies Non Conformes (2013-2014) met en scène l'érosion et les mutations à l'œuvre dans l'opération de reproduction de petites sculptures. Il s'agit des 17 caractères typographiques formant les mots : "JE NE DOIS PAS COPIER". La formule s'inspire des punitions de mon enfance qui consistaient à faire recopier 100 fois et manuellement des phrases sentencieuses du type "Je ne dois pas bavarder en classe". Ici, ce n'est pas à la main que la phrase est recopiée, mais en utilisant un procédé de fabrication numérique : chacun des signes est modélisé et imprimé en 3D, puis l'objet résultant est numérisé grâce à un scanner 3D. Ce nouveau modèle est ré-imprimé, et, ainsi de suite, un certain nombre de fois en boucle. Chaque génération accentue la dérive des formes jusqu’à ce que les derniers objets reproduits soient devenus méconnaissables. Sur le plan plastique, l'imprimante et le scanner sont détournés de leurs fonctions habituelles pour être transformés en véritables générateurs de formes impossibles à obtenir autrement : selon les opérations, il y a perte ou gain d'information, et donc distorsion des formes. On peut interpréter cette pièce comme l'expression d'un des paradoxes de notre culture numérique : la reproductibilité infnie des informations s'accompagne d'une fragilité maximale des supports. Dans ce sens, c'est une forme de vanité numérique.

Production Les Ondes avec l’aide de l’ENSBA Paris - Pôle numérique (2013), de Goldsmiths University of London - Department of computing (2014) et de l’Espace Jean-Roger Caussimon (2015).

About the artist:

Cécile Babiole (FR) est une artiste active dès les années 80, dans le champ musical d'abord, puis dans les arts électroniques et numériques. Elle associe dans ses créations arts visuels et sonores à travers des installations et des performances qui interrogent avec singularité et ironie les médias. Image, son et interactivité sont constitutifs de sa pratique. De dispositifs performatifs aux dispositifs impliquant le public, elle questionne de plus en plus les technologies et tente d'en transposer de façon détournée les usages normés dans le champ de la création. L'industrie et les machines transparaissent en filigrane de l'ensemble de son travail : concerts de machines à coudre ou de moteurs, installations dans un bus ou dans une mine, fabrication numérique, Cécile Babiole s'approprie un registre machinique et une culture de masse pour en tirer une confrontation entre créativité et déterminisme, usages passés et présents, techniques obsolètes et contemporaines.

Son travail a été exposé internationalement : Centre Pompidou Paris, Mutek – Elektra Montréal, Fact Liverpool, MAL Lima, NAMOC Beijing ... et distingué par de nombreux prix et bourses : Ars Electronica, Locarno, prix SCAM, bourse Villa Médicis hors les murs, Transmediale Berlin, Stuttgart Expanded Media Festival...

Elle est par ailleurs membre du collectif d'artistes-commissaires Le sans titre.

She is also a member of the artists-curators collective Le sans titre.

"Trace II" (2012) est une machine sculpturale faisant allusion aux découvertes et instruments scientifiques. Comme Trace I (2008), l'oeuvre est essentiellement un ordinateur mécanique piloté par un programme analogique provenant d'un buste en plâtre en rotation. Le mécanisme savamment équilibré mesure lentement la topographie d'un moulage d'une tête humaine et traduit ses ondulations sur une surface cylindrique en rotation. Il en résulte une repéresentation d'un diagramme topographique qui est à chaque fois une pièce unique. Ce travail se réfère aux avancées en imagerie médicale telles que profilage ADN, scan IRM et scan 3D (aujourd'hui popularisé  avec les imprimantes 3d). Trace II explore les processus générant ces images fantastiques et y reconnecte le spectateur d'une manière tangible. Trace II n'est pas seulement une machine à dessiner traçant à partir de notre condition humaine, c'est aussi un questionnement sur notre capacité à comprendre les avancées de notre monde de plus en plus technologique. Trace II utilise des technologies du passé directement lisibles et moins aliénantes - plus proches du principe naturel de l'empreinte digitale - pour nous faire réfléchir aux technologies actuelles.

About the artist:

Bálint Bolygó was born in Pécs (HU), in 1976, where he spent his early childhood years, before moving to the UK at the age of nine. He graduated with an MA in Fine Art at Edinburgh University in 2001. His early work already attracted public attention at the Royal Academy Summer Exhibition in 1999. His first major show in London was a collaborative Group Show with David Mach RA at A.T.Kearney Ltd., Berkeley Sq in 2002. In the same year he was selected for the Bloomberg New Contemporaries exhibition at the Barbican’s Curve and the Liverpool Biennial. His first Solo exhibitions in London included ‘Soft Machines’ at the Hiscox Art Projects in 2003 and ‘Mappings’ at the Long and Ryle gallery in 2005. He worked at Antony Gormley’s Studio, for over five years whilst he moved to London and established his own studio in East London.

Since 2006, Bolygó’s continuous involvement with London’s Kinetica Museum, has led to numerous exhibitions in London and abroad, that include ‘Magnetic Visions’, ‘Universal Man’, and ‘Creatures Great and Small’ and ‘Mind over Matter’.  He is an active member of the International Kepes Scociety dedicated to light art, and continues to exhibit internationally and with the organisation.

His Italian exhibition’s include the prestigious San Fedele Art Prize, Milan (2008), sculpture biennial of Piemonte, Turin and Kinetic Step at Step 09 art fair, 2010 Milan. Other international exhibitions include a solo show at Budapest’s Feszek Club 2009, Locus Solus, Benaki Museum Athens 2010, Vienna Art Fair 2009/2010 and a commission for the Lightwaves Festival in Dublin’s Science Gallery 2009. His work ‘Polycycle’ has also been selected for the Hybrid Art Moscow in 2011.

In the summer of 2010, he unveiled an ambitious permanent light installation ‘Aurora’ for the newly opened five-star Town Hall Hotel in East London. This was followed by another major light sculpture commission for London’s Canary Wharf tower in 2013.

Bolygo’s international acclaim lead him to Boston in the Autumn of 2013 where he had two simultaneous solo exhibitions at Huret & Spector Gallery and Boston Cyberarts gallery. Bolygó lives and works in London.

"The Iraq War: A History of Wikipedia Changelogs" (2010) est la publication en 12 volumes de tous les changements effectués sur l'article Wikipedia, the Iraq War.

Les 12 volumes papier couvrent une période de 5 ans, de Décembre 2004 à Novembre 2009, pour un total de 12,000 éditions réparties sur 7,000 pages.

Cet ensemble fait partie d'un projet explorant l'histoire et l'historiographie à l'ère d'Internet, en proposant de visualiser et matérialiser les informations, opinions, fils narratifs et discussions générées en ligne.

About the artist:

James Bridle
(UK) is an artist, writer, journalist, and publisher from London, UK. His writing on literature, culture and technology has appeared in magazines and newspapers including Wired, Domus, Cabinet, the Atlantic, the New Statesman, the Observer and many others, in print and online. He makes artworks and installations which have been commissioned and exhibited worldwide and on the internet. He regularly speaks at universities, conferences and other events. His formulation of the New Aesthetic research project spurred debate and creative work across multiple disciplines.

James has received an Honorary Mention at the Prix Ars Electronica 2013 and an Excellence Award from the Japan Media Arts Festival 2014. He has been shortlisted for the Future Generation Art Prize 2014 and won the Design Museum Graphics Design of the Year 2014.

"Refonte" (2014) est une série de pointes de lances et d'armes rudimentaires réalisées à partir de différents matériaux récupérés sur des déchets d'équipements électriques et électroniques.
Les déchets métalliques sont ensuite fondus puis coulés dans des moules, reprenant ainsi les techniques millénaires de la fabrication d'armes primitives, composées d'alliages de cuivre, d'aluminium et d'or.
Entre archéologie contemporaine et geste anachronique, ces armes proposent une refonte de nos sociétés industrielles, une évocation post futuriste nous rappelant la fragilité de nos systèmes et l'implication guerrière de l'humanité.

Ces armes suggèrent un changement radical de direction, transformer notre technologie en un outil primitif, plaçant l'homme devant sa nature première, plongeant ainsi le citoyen dans l'âge de bronze, opposant l'état de nature à l'état social, dans une « guerre technologique » contemporaine féroce.

Concept: Quentin Destieu, Sylvain Huguet, 2014

A propos des artistes:

Le collectif Dardex, a été fondé en 2003 par Quentin Destieu et Sylvain Huguet alors étudiants à l'école supérieure d'art d'Aix-en-Provence.

Explorant les média actuels, ils développent en collaboration avec différents artistes et chercheurs des installations et des performances multimédia, utilisant l'interactivité et le jeu.Leur stratégie artistique est axée sur des idées d'appropriation et de détournement de matériaux existants. Leur travail questionne un monde saturé par les médias et la technologie, explorant les frontières et les relations entre technologie et culture populaire.

Fondateurs de l'association M2F Créations/ Lab GAMERZ et du Festival GAMERZ à Aix-en-Provence, ils présentent régulièrement leurs travaux dans différentes expositions et festivals en France et à l'étranger.

Stèle gravée en granit, "Sauvegarde MP3 du grognement de l’ours brun des Pyrénées" (2014).
La série des stèles binaires est l'impression sur support en pierre ou aluminium du code binaire de différents fichiers issus du patrimoine. Ainsi, une plaque devient un sauvegarde d'un fichier numérique en cas de disparition.

Concept & réalisation: David Guez / Co-production: Accès(s) Cultures Electroniques


A propos de l'artiste:

Depuis 1995, David Guez réalise des projets artistiques dont les deux moteurs fondamentaux sont la notion de « lien » et celle de  « public ».:  lien social, lien entre les différents médiums et entre les différentes pratiques, lien associé à une idée de l'altérité où les nouvelles technologies seraient le moyen d'échanger avec l'autre. La notion de « public », au sens le plus ouvert du terme : « un art ouvert et disponible à tous les publics » et au sens politique et social : « un art qui questionne les libertés publiques et intimes et qui propose des alternatives ». Ces deux approches lui ont permis d'inventer des « objets » et des « matrices » qui questionnent des sujets contemporains et leurs liens avec les nouvelles technologies.Il s'agit de thèmes aussi variés que les médias libres, la psychanalyse, le rapport au temps, les usages collaboratifs de l'internet, les problèmes d'identité, de pertes de liberté et les questions d'archivage.

Les derniers projets – Série 2067, Humanpédia, Disque dur papier, Stèles binaires, Etalon kilo-octet – se concentrent plus spécifiquement sur les thématiques du temps et la mémoire. Depuis 2014, il travaille sur la mise en place de projets liés à la réalité virtuelle par la création du collectif VRLAB.FR et de plusieurs projets sur l'altérité, les sciences cognitives et l'astrophysique.

Ces projets ont été produits et présentés dans de nombreux lieux artistiques contemporains (France – Gaité lyrique, Centre pompidou, Le plateau, Centre Barbara, Nuit blanche Paris, Beaux arts de Lyon, Dijon, Nantes, résidence au Banff, File Festival Brésil, isea2009/2014…, Canada, USA, Switzerland, Germany, Netherlands…).

"Sketches for an earth computer" (2014) presents a series of living "laboratory" studies alongside photographic documentation of various attempts to implement a literal, artistic investigation of the links between the earth, code and the human psyche of the viewer.

The earth computer proposes the bootstrapping of a long-term, visible computational device self-constructed solely from the earth, and embedded within the earth as a critical monument to human technology.

The total environment (geophysical, biological, electro-chemical) itself encodes and manipulates active, new computational-crystalline structures which compute, impact on and re-code this environment within a complex feedback system.

The living "lab" studies consist of a series of containers which explore within an intentionally restricted, demarcated environment the various coded and energetic transformations which the earth computer enacts. These containers are open to, and influenced by local environmental and electromagnetic changes; these changes visibly re-code the enclosed substrates.

With thanks to Daniel Belasco Rogers for casting help and all at RIXC, Rhizope and Neue Heimat!

About the artist:

Martin Howse’s (UK/DE) work spans the fields of computing programming, writing, education and performance. A true explorer of urban scapes, his ideas consider our intimate and embodied relationship with our environment. His work has been received several awards (including first prize at Art & Artificial Life competition VIDA 8.0, 2005) and he has curated and participated in several seminars and performances (ICA, London, Transmediale, Berlin, Tuned City, Berlin & Brussels). In 2006 Martin co-founded xxxxx, organising one large-scale conference and concert series in London (xxxxx) and publishing the acclaimed xxxxx [reader]. From 2007 to 2009 he has hosted a regular workshop, micro-residency and salon series in Berlin, most recently under the banner of _____-micro-research. More recently micro-research has been established as a mobile platform for psychogeophysical research with ongoing projects in London, Peenemuende, Lyme Regis and Berlin. For the last ten years he has collaborated on numerous open-laboratory style projects and performed, published, lectured and exhibited worldwide.

"1.8s" (2014) est une série de disques gravés en porcelaine. Le titre fait référence au temps d'une rotation d'un disque vinyl 33 tours. Flo Kaufmann crée un médium, un nouveau support durable qui joue avec la problèmatique de l'accès à long terme des médias analogiques et numériques, commerciaux ou professionnels, ceux que l'on retrouve dans les archives, les marchés aux puces ou les poubelles. Mais ces disques, qu'ils soient présentés en rotation ou immobiles, ne peuvent être lus par aucun dispositif actuel. Peut-être que quelqu'un inventera l'appareil pour les lire... "1.8s" est aussi un clin d'oeil aux disques d'or envoyés dans l'espace avec la sonde Voyager, sur lesquels une série de sons représenant la Terre avaient été gravés.
Les disques sont réalisés en gravure directe "manuelle", simplification extrême du processus de gravage traditionnel des disques vinyl: le disque en terre est en rotation sur un tour de potier, l'aiguille de gravage est fixée sur la membrane d'un haut-parleur lui-même tenu par une main humaine effectuant un lent mouvement radial générant la gravure en spirale

A propos de l'artiste:

Flo Kaufmann (CH) vit et travaille à Solothurn, Suisse comme "bricoleur universel". He is mainly interested in electronic experimental music, sound and video installations.

Lire l'article "Flo Kaufmann, sévices compris".

"LogforData" (2015) est une cassette composée de plusieurs protocoles d'encodage audio: modem 56k, FAX, ordinateurs personnels des années 80. Ces données sonores contiennent la copie texte d'un canal IRC, des conversations sécurisées en ligne entre plusieurs membres. Le décodage du contenu est rendu possible en reliant un lecteur cassette à un ordinateur connecté à logfordata.net. Une version personnelle du texte apparaît en fonction de la précision du lecteur cassette, de la vélocité de l'ordinateur et sa connexion.
Les textes décryptés sont les dialogues IRC entre des entités artificielles, des "bots" conversant pour accroître leur connaissance sur la nature humaine. Ils nous laissent entrevoir l'existence d'un véritable écosystème digital où les systèmes d'informations ont muté vers des formes de vie autonome. Le recours à une technologie obsolète permet d'échapper à leur surveillance, il est une forme de transmission sécurisée entre humains de ces dialogues entre machines incapables de décrypter ces protocoles oubiés.
La cassette contient les transcriptions de conversations IRC, 15 minutes par face, l'une en français et l'autre en anglais.

Crédits : Jean-François Blanquet, David Olivari, Clément Charmet, Jérôme Blanquet et Sylvain Le Beux. Partenaires : iMAL, Kawenga, Désert Numérique, DICRéAM, ARTKILLART, projectsinge.

A propos de l'artiste:

Projectsinge crée en 1998, est une plateforme de rencontres, un label, un groupe de création, qui évolue entre installation multimédia, performance , détournement et réappropriation audiovisuel.
projectsinge s'intéresse aux brouillages et débordements des media, exploration et dépassement des outils, dislocation d'une censure, liberté et esthétique de la confusion audio/vidéo/texte.
http://projectsinge.net
http://projectsinge.free.fr

Jean-francois Blanquet cherche dans l'empilement, la permutation, le débordement et le brouillage, une ré-écriture des média qui sont à notre disposition. Il expérimente à l'aide de plusieurs procédés tels que l'émission/réception d'onde (radio, HF, infra-rouge, wifi), le feedback électronique et le larsen (table de mixage, effet, ordinateur, haut-parleur, micro), la modification et la réappropriation d'objets audio-vidéo (circuit-bending, PureData), la voix le texte et le cut-up (livres, sampleur, bande magnétique, supports digitaux, vinyle). Intervient essentiellement en direct lors de performances en solo, en groupe, avec des compagnies de Danse ou Théâtre. Travaille avec des objets bon marché, trouvés ou de seconde main. Fabrique, modifie et détourne des textes, des outils image et son, pour en faire des machines plus ou moins bien contrôlables.
http://cromix.free.fr

Ce dispositif sonore électro-mécanique est un prototype basé sur une table traçante Roland DXY, une technologie des années 80 tombée en désuètude qui est combinée avec la technologie de la cassette audio. L'idée est de jouer des enregistrements sonores à partir d'une surface recouverte de bandes magnétiques trouvées dans ces vieilles cassettes. L'installation est un assemblage multi-temporel de ces technologies obsolètes, un dispositif sonore hybride capable de rappeler et explorer des archives médiatiques. En traversant ces enregistrements, les fils narratifs sont perturbés et fragmentés, on s'éloigne de l'ordre chronologique vers la non-linéarité. L'ensemble convoque à la fois l'enlacement entre différentes technologies physiques et l'entrelacement archéo-médiatique.

Le projet REMAP (2014) utilise des dispositifs et technologies médiatiques obsolètes pour stimuler la critique de de notre culture numérique globalisée, technologique et consumériste. Il veut explorer la notion de 'Zombie Media' (Parikka/Hertz), les morts-vivants de la culture médiatique, cette masse accumulée de déchets éléctroniques et objets physiques encore en vie après leur obsolescence.

REMAP (Roland Electro-Mechanical Audio Plotter) est un projet du duo artistique anglais Signal-to-Noise, Oliver Wilshen et Niall Quinn. 

About the artists:

The collective Signal-to-Noise (Oliver Wilshen and Niall Quinn, UK) explore the materiality of dead media artefacts. Their work is manifested through direct and playful interaction. The duo create unconventional instruments that question the nature and meaning of performance, originality and memory.

In 2013, they were awarded first prize for the “Interfaces” Interactive Art Competition from the Research Centre for Science and Technology of the Arts (CITAR) in Porto, Portugal. They have exhibited both nationally and internationally including the The National Art Center, Tokyo, EPCOR Centre for the Performing Arts, Calgary and The Victoria & Albert Museum, London. Published work has also appeared in ‘A Touch of Code: Interactive Installations and Experiences’ (2011 Gestalten) and more recently in ‘The Creators Project’ (2013 Intel/Vice).

Le "SKOR Codex" (2012) est un livre imprimé dont le contenu (textes, images et sons) est codé de manière binaire et accompagné d'instructions visuelles symboliques destinées à en comprendre la provenance et le système de décryptage. Cet ouvrage documente l'activité de SKOR, Foundation for Art and Public Domain aux Pays-Bas, qui a dû fermer suite à la suppression de ses subventions.
Les fichiers sont protégés de toutes formes de dégradadation de logiciel ou de matériel, ou d'érosion de données grâce à une transformation du contenu en données brutes binaires. Ni compressées, ni chiffrées, celles-ci sont encodées par chaîne de 12 bits (par exemple un pixel vert serait représenté par 000011110000). Cette séquence de bits est ensuite transformée en image matricielle. Ainsi, même endommagée, cette image peut être décodée grâce à un scanner ou appareil optique.
Imprimé sur du papier non acide dédié aux archives, le SKOR Codex est destiné à être envoyé dans de nombreux lieux sur Terre, soit de manière permanente dans des bibliothèques nationales, soit temporairement pour des expositions, afin de disséminer les informations qu'il contient pour les générations futures et autres formes extraterrestres. Le projet est une capsule temporelle et une déclaration, plus qu'une tentative de conservation de SKOR.
Plus d'infos sur log.bleu255.com/.../electronic-publishing-one-bit-at-a-time/

About the artists:

La Société Anonyme (NL) is an artist’s collective born from the ashes of the Dutch 2013 funding cuts to the arts. An avant-garde art collective with a corporate twist après la lettre, La Société Anonyme launches its first product in July 2012: The SKOR Codex, a book preserving the legacy of one of the Netherlands' perishing art organisations for the distant future. Adopting an experimental model of artistic corporation, La Société Anonyme responds to the commodification of culture by searching for alternative ways to make, promote and sustain art. La Société Anonyme is represented by Dušan Barok, Danny van der Kleij, Aymeric Mansoux and Marloes de Valk.

"HEXEN 2.0" (2009-2011) étudie l'histoire de la recherche scientifique derrière les programmes gouvernementaux de contrôle des masses, tout en explorant parallèlement les histoires des mouvements populaires et de contre-culture. "HEXEN 2.0" cartographie, dans ces contextes gouvernementaux et militaires issus de la seconde guerre mondiale (WWII) aux Etats-Unis, l'évolution simultanée des sciences exactes et sociales au travers des développements de la cybernétique, de l'histoire d'Internet, de la montée du Web 2.0 et de la concentration grandissante d'intelligence, et des implications pour de futurs systèmes de manipulation et contrôle social.

"HEXEN 2.0" étudie en particulier les participants des fameuses Macy Conferences (1946-1953), dont l'objectif premier était d'établir les fondations d'une science générale du fonctionnement de l'esprit humain. Le projet explore en même temps diverses réponses philosophiques, littéraires et politiques face aux avancées de la technologie, incluant notemment les revendications des Anarcho-Primitivistes et Post Leftistes, de Theodore Kaczynski/The Unabomber, du Technogaianisme et du Transhumanisme, ainsi que les idées de précurseurs tels que Thoreau, Warren, Heidegger et Adorno en lien avec les visions de futurs utopiques ou dystopiques venant de la science-fiction ou du cinéma.

"HEXEN 2.0" est basé sur des faits, histoires et personnages réels et sur des prospectives scientifiques. Le projet est composé de diagrammes alchmiques, d'un jeu de Tarot, de travaux photos et textes, de vidéo et d'un site web. Il propose un espace que l'on peut utiliser comme outil pour envisager les possibles alternatives du futur.

"HEXEN 2.0" est la suite de "HEXEN 2039" qui imaginait de nouvelles technologies de guerre psychologique en explorant les liens entre l'occulte et le militaire en relations avec les histoires de la  sorcellerie, de l'industrie US du cinéma, des services secrets britanniques, des expériences soviétiques de lavage de cerveau et américaines de contrôle comportemental.

About the artist:

Suzanne Treister (b.1958 London UK) studied at St Martin's School of Art, London (1978-1981) and Chelsea College of Art and Design, London (1981-1982) based in London having lived in Australia, New York and Berlin. Initially recognized in the 1980s as a painter, she became a pioneer in the digital/new media/web based field from the beginning of the 1990s, making work about emerging technologies, developing fictional worlds and international collaborative organisations. Utilising various media, including video, cd-rom (see her resurrected Time Travelling with Rosalind Brodsky cd-rom), the internet, interactive technologies, photography, drawing and watercolour, Treister has evolved a large body of work which engages with eccentric narratives and unconventional bodies of research to reveal structures that bind power, identity and knowledge. Often spanning several years, her projects comprise fantastic reinterpretations of given taxonomies and histories that examine the existence of covert, unseen forces at work in the world, whether corporate, military or paranormal.

"The Weise7 in/compatible Laboratorium Archive" (2012) est le catalogue et les archives de l'expo Weise7 Studio show pour Labor Berlin 8, résultat d'une série de workshops à Weise7.

Ce livre est différent: en fait il fonctionne comme un serveur internet sans fil, tournant sur un minuscule ordinateur conçu spécialement pour être intégré à l'intérieur du livre.

Pour accéder au contenu du livre, connectez-vous en wifi avec votre ordi, smartphone ou tablette sur ce serveur. Naviguez dans le contenu, que vous soyez dans un parc, une librairie ou en route pour la montagne tout en partageant son contenu avec votre entourage. A l'intérieur, vous trouverez des images haute résolution, des vidéos, des codes source et des textes sur les oeuvres exposées. Pour éteindre le serveur, refermez le livre.

"The Weise7 in/compatible Laboratorium Archive" a été lancé le 9 Mars 2012 durant le show Labor Berlin à la Haus der Kulturen der Welt, Berlin. Il a demandé 5 mois de développement. The Weise7 Studio show s'est déroulé durant la Transmediale 2012 et proposait des oeuvres de Servando Barreiro (ES), Brendan Howell (USA), Julian Oliver (NZ), Gordan Savicic (AT), Bengt Sjölén (SE), Danja Vasiliev (RU).