Consultante et commissaire indépendante, New York
“Bien que les efforts déployés au sein du monde des nouveaux médias ne semblent pas faire partie du marché de l’art, ils sont une force motrice essentielle pour les marchands comme pour les artistes. Sans ces initiatives, en effet, de nombreuses oeuvres monumentales n’auraient pu être produites ou exposées.
La communauté des arts numériques permet aux travaux “nouveaux médias” d’être présentés dans des expositions internationales, ce qui les rend visibles pour un plus large public, dont les collectionneurs. Cette visibilité est une autre forme de “capital”, dont la valeur est inestimable pour toutes les parties concernées. Le packaging est très important, en particulier pour les oeuvres complexes, dont l’aspect technique pourrait être intimidant, même pour un collectionneur aguerri. Ce packaging comprend le matériel informatique, les licences de logiciels, et une preuve d’authenticité. Mais surtout, il définit un cadre qui permet de discuter de l’oeuvre, de sa pertinence en relation avec les médiums traditionnels, et de souligner sa virtuosité par rapport au médium en présence. L’intérêt n’est pas de créer un objet pour le marché traditionnel, mais de mettre en évidence l’importance de l’oeuvre pour le marché actuel.
L’apparition d’oeuvres nouveaux médias séminales dans les collections importantes nous le prouve: jeux vidéos modifiés, films génératifs, captures d’écrans, impressions 3D, blogs, films pour navigateurs web.
Il ne s’agit pas d’objets dérivés. Ce sont les objets de l’Artiste contemporain des Nouveaux Médias.”